10 février 2013

Sarteneja au BELIZE

Sarteneja au BELIZE




Un bateau de Sarteneja rencontré au Belize à AMBERGRIS, ile coralliene entre l'Atlantique et la baie de Chetumal, m'a donné l'envie d' aller voir de plus près ce village situé au fond de la baie prés de la frontière du Mexique où parait-il sont construits ces bateaux.

C'est un modeste bateau de pêche à voile qui attend l'ouverture de la saison de la langouste pour commencer son travail : logement de l'équipage sur le pont à l'abri d'un taud, cayucos ( canoës) empilés en pontée,



Donc direction Sarteneja : Navigation sur 50 miles à a voile dans la baie de Chetumal et dans trois mètres d'eau : on voit le fond de sable tout plat; Pas très rassuré tout de même : s'il y avait un rocher égaré ou une épave oubliée ... même comme ici, au moteur, dans les passes entre les cayes, balisées par des perches en tiges de cocotier avec feuilles
Arrivée à Sartenaja sans encombre après une journée de navigation depuis Cay Caulker non loin de Belize City

Tout de suite le choc : il n'y a que des bateaux à voile. Taille 6 à 8 mètres. Tous plus ou moins à terre pour se refaire le carénage ou une beauté avant la saison des langoustes qu'ils pêchent sur les cayes de la barrière de corail et dans les trois lagons du Belize
Accueilli par Edward , franco-canadien, navigateur et Nathalie sa copine suisse spécialiste des serpents, qui ont un restaurant et un campement pour backpackers dans le village et ne circulent qu'en charrette à cheval qu'ils ont achetée aux mennonites voisins. leur site : (backpackers.bluegreenbelize.com)




 La plupart des bateaux sont remontés sur la grève au carénage,ou en réparation avant la saison de pêche .


Tous les charpentiers ont plus ou moins déserté leurs ateliers pour y travailler


Ces bateaux sont parfaitement adaptés aux conditions locales :
Plan de pont simplifié : pas de cockpit, petite entrée dans la cabine arrière avec panneau coulissant grande écoutille qui sert a placer le vivier à langoustes qui d'ailleurs dépasse du pont et petit panneau pour la cabine avant






la peinture n'est pas de reste ni le peintre en lettres qui, sur chaque étrave, réécrit chaque année le nom du bateau







Faible tirant d'eau : 1 mètre, quille longue, fort brion , plan de dérive allongé, pas de cockpit: on barre assis sur le pont, juste une petite cabine symbolique pour ranger le matériel et un immense vivier amovible qui occupe toute la cale






Le plan de dérive tout en longueur et les lignes tendues de Rosa :
quille longue, tableau hors de l'eau pour un passage dans l'eau plus efficace


Lignes tendues, étrave étroite et peu inclinée, plan de dérive allongé et efficace, tous ces bateaux sont bons marcheurs et parfaitement adaptés aux conditions locales. Le gréement est aussi efficace : plan de voilure ramassé avec une immense bôme dépassant le tableau arrière.



Pas de moteur sauf un petit hors bord sur une chaise rapportée sur le tableau arrière et qui ne sert que pour les derniers mètres dans les manœuvres de port

 Construits en bois locaux sur place ils reviennent chaque année à Sarteneja pour une révision générale.


Mat emplanté sur la quille, haubans galvanisés et rides en textile sur "caps de mouton










Quelques cayucos qui pour l'instant attendent au repos sur l'herbe, sont utilisés sur les lieux de pêche par un seul homme pour aller débusquer, en apnée, les langoustes et autres caracoles ( coquillages incluant le lambi). Ils voyagent en pontée, comme sur le bateau d'Ambergris, pour rejoindre les lieux de pêche. Les botes servant plutôt au transport, au stockage et au logement de l'équipage.



Le safran est fixé à une pièce d'étambot rapportée sur le tableau et l'arrière de la quille


Un beau jour, arrivée d'une lancha ou " bote " , ou boat à la voile mené par deux hommes dont un au rappel à l'extérieur du bateau accroché aux haubans ; voiles en tissus et couleurs diverses, manœuvre impeccable à la voile jusqu'à la digue .




on se refait une beauté : changement des bordés, nouveau liston ou nouvelle étrave, nouveau safran


Le" Tio Baldo" en attente de sa peinture

ce bote, comme neuf, vient juste d'être remis à l'eau depuis la plage ; il est lège et n'est donc pas encore dans ses lignes


Plus tard on remet en place son vivier lui aussi refait à neuf

A coté le bateau d'Edward , le "Natty Dreads" construit sur le modèle des bateaux de pêche locaux, en plus petit, sert plutôt à la balade, à la régate et à la pêche locale.
Cette aquarelle est restée à Sarteneja chez Edward.

Pour changer, un matin, avec le vélo d'Edward, je vais voir les scientifiques Suisses de la réserve de Shipstern à quelques kms de Sarteneja

Je monte sur leur tour d'observation de 30 mètres : vue imprenable sur la foret ...tout le paysage du Belize























Plus tard, revenu sur la barrière de corail à South Water Cay, au petit matin, la veille de l'ouverture de la pêche à la langouste, devant Saudade au mouillage, passe en route pêche, un de ces fameux bateaux (qui ne vient pas celui-la de Sartenaja où tous les bateaux sont peints en blanc).
Équipage silencieux, linge à sécher dans les haubans et en bout de bôme, cayucos empilés en pontée, il a surement navigué toute la nuit, à l'abri de la houle, derrière la barrière de corail et se hâte vers les lagons qui se trouvent au large du Belize
























Juste le temps de faire une photo et un vague croquis...










Et puis, un autre jour encore, je rencontre un cotre sablier qui marche uniquement à la voile, mené par un seul homme et qui file vers Bélize City pour aller y livrer sa cargaison.
Edward m'avait parlé de ce bateau. Il ressemble au Saint Gwénolé du Trieux. On se croirait en Bretagne il y a un siècle.

Et puis, un autre jour encore, je rencontre un cotre sablier qui marche uniquement à la voile, mené par un seul homme et qui file vers Bélize City pour aller y livrer sa cargaison.
Edward m'avait parlé de ce bateau. Il ressemble au Saint Gwénolé du Trieux. On se croirait en Bretagne il y a un siècle.











( à suivre )